L’Egypte entre deux époques

Lundi 28 Décembre 2020-00:00:00
' Michèle Foulain

Enfin cette terrible année touche à sa fin, elle nous aura meurtris et marqués à jamais. Pour ma part, le mot que j’ai le plus utilisé au cours de ces 12 mois, c’est au-revoir ! J’ai regardé partir des personnes qui m’étaient chères, le cœur un peu plus déchiré à chaque nouveau départ. Nous avons appris à vivre avec la peur, avec l’isolement, privés de ceux que nous aimons, de contact social, et nous avons supporté, tant bien que mal, quatre mois de confinement. La deuxième vague de l’épidémie était sans doute celle de trop, notre patience est érodée, et 22% de la population française est aujourd’hui dépressive... Certains de nos concitoyens ont tout perdu, une vie de travail réduite à néant, par la fermeture des commerces longue et coûteuse. Dans deux semaines, la jolie fête de Noël sera là, et même si cette année elle ne ressemblera en rien aux précédentes, j’espère que sa magie opérera et signera la fin de notre épreuve.

Tous nos espoirs résident dans les vaccins qu’on nous annonce, en espérant que leur efficacité éloigne définitivement la menace, et qu’enfin je pourrais te retrouver mon Egypte bien aimée ! Il y a quelques jours, le Président Al-Sissi nous a fait l’honneur de sa visite, j’étais heureuse du parfum de son pays qu’il amenait avec lui. La France lui a réservé un accueil chaleureux et digne des plus grands Chefs d’Etat. Quelle ne fût pas ma joie de voir le Président Al-Sissi recevoir de son homologue français la plus haute distinction ; l’insigne de grand’croix de la légion d’honneur ! Hélas ma joie fût de courte durée en voyant les titres de certains tabloïds, toujours les mêmes bien sûr, qui parlent des droits de l ‚homme qui ne seraient pas respectés en Egypte, ces articles éhontés ont vite fait le tour des réseaux sociaux, et m’ont ulcérée. Combien parmi ces écrivaillons connaissent l’Egypte comme je la connais ? Je l’ai connue avant l’élection du Président Al-Sissi, et surtout je la connais depuis son arrivée... Je me souviens des exactions commises par les Frères musulmans, je me souviens du climat de peur qu’ils faisaient régner, je me souviens d’un pays qui régressait dans ses réalisations. Aujourd’hui, à chacun de mes séjours, je constate admirative, les transformations opérées, les travaux gigantesques, que ce soit au Caire ou ailleurs, il souffle un air de modernisme sur l’Egypte, le Président Al-Sissi a rendu sa grandeur à son pays. Dans quelques mois s’ouvrira à Gizeh le plus grand musée au monde, retraçant l’histoire de Oum el Donia, et j’espère faire partie des premiers visiteurs. Comme toujours, je fais l’amer constat qu’une certaine presse juge sans connaître l’Egypte, son évolution, le poids qu’elle représente au MoyenOrient. L’armée égyptienne est une des plus puissantes sur le plan mondial, garantissant la paix et la sécurité, la lutte contre le terrorisme est un des principaux engagements du Président Al-Sissi. Non la distinction offerte au Raïs n’est pas usurpée ! Elle est justifiée et méritée, et je suis très fière que la France ait honoré celui qui a rendu à l’Egypte ses lettres de noblesse. Tahya Masr !